La séparation entre l’instruction et le jugement du tribunal pour enfants n’est toujours pas assez marquée
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Publié le : Par : Olivier HielleLecture : 1 min.
Dans une décision rendue sur une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) le 26 mars, le Conseil constitutionnel déclare contraire à la Constitution le deuxième alinéa de l’article L. 251-3 du code de l’organisation judiciaire (COJ). Ce texte interdit au juge des enfants qui a renvoyé l’affaire devant le tribunal pour enfants de présider ce tribunal. Cependant, il n’interdit pas la présidence du tribunal à un juge des enfants qui aurait participé à l’instruction de l’affaire sans ordonner lui-même le renvoi.Comme le rappelle le Conseil constitutionnel, le principe d’impartialité des juridictions, posé par l’article 16 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, interdit à tout magistrat qui a instruit une affaire de « présider une juridiction de jugement habilitée à prononcer des peines ». Par conséquent, les dispositions précitées du code de l’organisation judiciaire sont contraires à ce principe, et donc à la Constitution.Il y a presque dix ans, les sages du Palais-Royal avaient déjà déclaré contraire à la Constitution cette absence de séparation stricte entre l’instruction et le jugement dans les affaires de justice pénale des mineurs, dans une décision qui concernait…
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