Pour les professionnels de terrain, il est parfois complexe d’épauler les parents exilés. D’abord, parce que, migrants ou pas, l’exercice de la parentalité n’est facile pour personne. Ensuite, parce qu’en quittant leur pays d’origine ils laissent tous leurs repères derrière eux, se retrouvant contraints d’élever leurs enfants seuls dans un pays d’accueil dont ils ne connaissent pas les codes éducatifs. Formatrice et responsable de projets, Clotilde O’Deyé accompagne les travailleurs sociaux sur les questions d’interculturalité et de « vivre ensemble ». Après plusieurs années d’expérience, elle leur propose un guide sur la parentalité riche d’enseignements. Le but ? Faciliter la compréhension des difficultés que vivent les parents éloignés de chez eux et mettre en avant leurs capacités, trop souvent dévaluées. Point de départ de l’auteure : « Une pratique parentale est toujours incluse dans un cadre social, économique, géographique, historique, qui lui donne sens. » Autrement dit, inutile de chercher un modèle qui s’appliquerait à tout le monde, dans tous les contextes. Il n’existe pas. « L’un des premiers outils des intervenants est l’observation des situations », signale la spécialiste.…
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