Pour la sociologue Nathalie Chapon, c’est une « révolution » qui suit son cours. Alors qu’ils étaient 2 % en 2010, les assistants familiaux masculins représentent 9 % des effectifs, d’après l’échantillon de plus de 6 300 professionnels que cette enseignante-chercheuse à l’université d’Aix-Marseille a analysé dans le cadre d’une recherche : « Aujourd’hui, on parle de compétences non plus maternelles mais parentales. Au départ, ces hommes devenaient assistants familiaux en suivant leurs femmes, au moment de la retraite. On voit désormais la seconde étape : des hommes qui font ce choix de manière indépendante. »Le département du Nord comptait 6 % d’assistants familiaux en 2019, un taux en hausse depuis quelques années. Commerciaux, carrossiers, bouchers… « Il n’y a pas de filière type qui amène une personne et sa famille à devenir famille d’accueil », constate Aurélie Pruvost, responsable du pôle « accueil familial ». Pour favoriser le recrutement d’hommes, le département rappelle, dans ses plans de communication, que cette profession s’adresse aux deux sexes. « Il faut dire que les hommes sont bienvenus, montrer des témoignages différents. Et mettre en avant le plaisir associé à cette…
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