Les travailleurs sociaux se voient contraints de s’adapter aux nouvelles demandes de la société. Mais tous les métiers émergents ne sont pas innovants. Et un risque d’empilement apparaît dans un secteur déjà très morcelé.
Les métiers émergents du travail social sont-ils réellement nouveaux ?Tout ce qui émerge n’est pas neuf. Historiquement, il y avait trois métiers canoniques : les assistants de service social, les éducateurs spécialisés et les animateurs socio-culturels. Puis la crise économique liée au choc pétrolier de 1973, qui marqua la fin de l’Etat providence, a entraîné de nouvelles formes d’exclusion auxquelles il fallait répondre. Des dispositifs d’insertion de plus en plus complexes ont vu le jour. A l’époque, certains parlaient de « métamorphose du social ». D’autres de décomposition du social car les conditions d’exercice se sont modifiées. Le public et la prise en charge aussi ont changé : on est passé de la notion d’« usager » à celle de « bénéficiaire ». Dans les années 1980, de nouvelles figures de travailleurs sociaux sont apparues avec l’arrivée de formateurs, d’agents de développement, d’opérateurs et de coordinateurs sociaux,…
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