« Dématérialiser à l’excès augmente la responsabilité des professionnels »
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Publié le : Par : L. F.Lecture : 3 min.
Pour Didier Dubasque, les outils numériques induisent de nouvelles pratiques pour les travailleurs sociaux comme pour les usagers. Ils nécessitent surtout une vigilance accrue face à de possibles dérives.
Quels sont les excès du numérique dans le travail social que vous évoquez dans votre livre ?Le premier est celui de l’accès aux droits. Les professionnels du travail social sont confrontés aux plateformes des institutions comme la Cnaf [caisse nationale des allocations familiales], la sécurité sociale, les retraites, qui sont désormais des passages obligés. Les professionnels se retrouvent avec des dizaines de plateformes à gérer, notamment les assistantes sociales travaillant en polyvalence de secteur. Les personnes qui viennent les voir n’ont pas forcément des problèmes sociaux, mais numériques. Le deuxième excès concerne les jeunes : ils peuvent, par le biais de ces outils, engager des relations avec des personnes qui leur sont nocives. Par exemple, un enfant qui a été placé pour le mettre l’abri de parents toxiques peut être amené à continuer de communiquer avec sa famille, qui poursuit ainsi son emprise psychologique. Enfin, le troisième…
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