À San Francisco, les travailleurs sociaux face à la crise des opiacés
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Publié le : Dernière Mise à jour : 01.03.2021Par : Étienne CassagneLecture : 2 min.
Les travailleurs sociaux de la ville californienne tentent de juguler une catastrophe sanitaire qui a fait davantage de morts que la pandémie de coronavirus.
À l’heure où l’épidémie du Covid-19 a franchi la barre symbolique des 500 000 décès, San Francisco, en Californie, découvre avec effarement le bilan de la crise des opiacés, qui continue d’y faire des ravages. Selon un rapport publié en janvier par le médecin légiste de la ville, la drogue a tué en 2020 trois fois plus d’habitants que le virus, soit 699 morts contre 235. En 2019, les surdoses avaient déjà emporté 441 individus (+ 70 % par rapport à 2018). Dans les rues, les travailleurs sociaux luttent pied à pied contre un fléau moins médiatisé, mais qui tue dorénavant chaque année dans le pays davantage d’Américains que lors de la seule guerre du Vietnam, soit près de 91 000 personnes de mai 2019 à mai 2020, selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), l’agence fédérale de la santé publique.Le projet DOPE (Drug Overdose Prevention and Education) constitue ainsi le plus grand programme de distribution de naloxone, un antidote en cas d’intoxication aux dérivés de la morphine.…
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