« En tant que secrétaire de l’Adaamfag [Association départementale des assistantes, assistants maternels et familles d’accueil du Gard ] et déléguée syndicale CGT, je perçois les difficultés dont me font part mes collègues. Le plus difficile, c’est l’insécurité de l’emploi. Du jour au lendemain, on peut tout perdre parce qu’une information préoccupante a été déposée contre nous. On est la proie de tous. D’un parent, d’un enfant qui met en jeu sa parole contre la vôtre. La présomption d’innocence n’existe pas pour nous. Certes, il est légitime d’être contrôlé : si les travailleurs sociaux venaient régulièrement, sans prévenir, chez les assistants familiaux, ils verraient comment les enfants évoluent chez nous. C’est très important. Mais dans beaucoup de départements, les enfants n’ont pas vu de travailleurs sociaux depuis des mois. Est-on soutenus par les services ? Dispose-t-on de l’accompagnement nécessaire pour éviter toute dérive ? Dans le Gard, je travaille bien avec les équipes. Les travailleurs sociaux ont intégré qu’un assistant familial était un professionnel à part entière, particulièrement les jeunes générations diplômées. Mais parfois, les dysfonctionnements sont tellement…
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