“La violence est l’expression des rapports de domination”
Article réservé aux abonnés
Publié le : Par : Brigitte BègueLecture : 4 min.
Vingt ans après l’enquête nationale sur les violences faites aux femmes (Enveff), une étude intitulée « Violences et rapports de genre » (Virage) dresse ce qui est considéré comme le premier bilan en France des violences subies à l’enfance et à l’adolescence. Si la sensibilité sociale à l’inceste, au viol, à la maltraitance évolue, les chiffres ne sont pas vraiment à la baisse.
Quel enseignement tirez-vous de cette nouvelle enquête ?Un des apports majeurs a consisté à rendre possible la comparaison entre les expériences des femmes et des hommes et à analyser l’effet des normes sociales sur les violences auxquelles ils sont confrontés. Leurs réponses illustrent un continuum d’agressions verbales, physiques, psychiques, sexuelles pour les femmes tout au long de leur vie, et ce, aussi bien dans l’espace privé que dans ceux public et professionnel. A contrario, les hommes ont une expérience plus discontinue, voire ponctuelle : ils sont exposés à beaucoup moins de violences dans l’enfance, et pas aux mêmes. Dans le couple, ils vont plutôt déclarer du conflit. En revanche, le point commun aux deux sexes est que les violences commencent très jeunes,…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques