Kenny a treize années de rue derrière lui et quelques passages en prison. « Enfant de la Ddass », comme il dit, il a fugué de son foyer à 14 ans. Loubna est sans domicile fixe depuis qu’elle est orpheline et qu’elle en veut à la terre entière. Les gens de la rue sont sa « famille de cœur ». Mickaël, lui, a quitté l’Ardèche pour venir à Paris. Cela fait quinze ans qu’il dort dehors. Trois parcours chaotiques, faits de système D, d’espoirs et de découragements, que trois réalisateurs ont filmés durant trois ans. Sans adresse, ils les ont parfois perdus de vue puis retrouvés au bout de quelques mois. La nuit, quand il ne dessine pas, Mickaël se promène dans la Cour carrée du Louvre : « ça m’apaise quand il n’y a personne. » La journée, il fait la manche devant une église du IVe arrondissement. Tous les riverains le connaissent, certains l’invitent à boire un café chez eux. « On ne demande qu’à vivre et à être respectés comme tout le monde », dit-il. En France, on estime à 20 000 le nombre de jeunes vivant dans la rue.Notes« Comme tout le monde » – Diffusé sur la chaîne Public Sénat, le 6 février à 21 h – Julien Billion, Philippe Binh et Patrick Muller.
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
