« J’ai toujours fait du social, même de façon indirecte, quand je travaillais avec ma mère dans son café-tabac rural. Dans un tel lieu, on est sensibilisé à la misère, on voit les addictions aux jeux, à l’alcool, au tabac. Déjà, j’aidais les clients dans des tâches administratives. Les bistrots ruraux font du lien social. J’ai ensuite travaillé dans une boulangerie et vu combien certaines personnes étaient isolées : je leur livrais du pain, j’étais souvent leur seule visite. Une fois ma fille élevée, à 37 ans, j’ai entrepris de me reconvertir en suivant une formation d’aide médico-psychologique, puis en faisant reconnaître mes compétences de monitrice-éducatrice grâce à la validation des acquis de l’expérience.Au fond, j’ai toujours voulu être travailleuse sociale, mais ma mère s’y est opposée. Depuis le début, j’œuvre dans le champ du handicap, d’abord à domicile auprès d’une personne atteinte de myopathie, puis dans un foyer de vie et, depuis 2010, dans le foyer d’hébergement de l’association HandiAide. J’y accompagne des résidents qui travaillent dans un Esat [établissement et service d’aide par le travail]. Je les aide à se préparer à partir au travail le matin, à organiser des…
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