« Diplômée depuis 1994, j’ai passé le concours d’assistante sociale un peu poussée par ma famille, qui travaille beaucoup dans le social. J’ai été biberonnée à tout ça. Quand je suis entrée à l’école, j’ai adoré toutes les disciplines, la psychologie, la relation d’aide… Tout. Pendant mes trois ans de formation, les stages sur le terrain ont été passionnants.Ce que j’adore dans mon métier, c’est la relation. J’aime l’être humain. Quand on gratte un peu, derrière chacun, il y a une personne magnifique. C’est un peu désuet de parler de bienveillance, de sollicitude, de care, mais si on était tous comme ça, le monde serait plus joli. Cela peut paraître naïf, mais je le constate à ma mesure, avec mes petits moyens. Tout le monde parle de valeurs humanistes, c’est un peu galvaudé. Moi, je fais ce métier car le travail social est l’espace privilégié pour appliquer ces valeurs, pas seulement les proclamer. Je veux me placer dans l’interstice, là où les gens n’ont pas accès aux droits, où il y a des inégalités.Je travaille en milieu rural, les personnes que je vois sont en rupture familiale, professionnelle, et on est un peu les seuls à s’en occuper. La précarité augmente et il y a des situations…
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