Publié le : Dernière Mise à jour : 28.12.2020Par : Antonin Amado
C’est un mouvement calme, presque souterrain. L’art-thérapie, après avoir été adoptée par de nombreux pays tels la Suisse ou le Canada, tend à se généraliser en France et monte en puissance depuis le mitant des années 1980. Cette approche du soin, qui s’adresse à l’ensemble des publics en difficulté et se situe aux confluences de la psychiatrie, de la médiation artistique et du travail social, présente de nombreux atouts. Et, d’abord, celui de soulager les souffrances des sujets par des dispositifs non médicamenteux. Mais cette discipline pâtit encore trop d’une tendance qui vise à la confondre avec des enseignements dont la finalité est une production artistique ou des activités occupationnelles. Car, pour l’art-thérapeute, la « production » finale est moins importante que le processus, que le geste au moment où il est en train de se réaliser… Ce qui lui importe réellement, c’est que le cadre mis en place offre aux personnes prises en charge la possibilité d’exprimer leurs souffrances, leur mal de vivre. Y compris lorsque celles-ci ne sont pas capables de verbaliser leur ressenti (page 8). In fine, bien davantage que le point d’arrivée, c’est le chemin qui retient l’attention de ce…
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