« Les travailleurs sociaux sont devenus de la main-d’œuvre »
Article réservé aux abonnés
Publié le : Par : Brigitte BègueLecture : 4 min.
La décentralisation et l’arrivée de la notion de « marché » dans le travail social ont contribué à la dégradation des métiers. Si certains professionnels se mobilisent, le secteur, de par sa structuration, a du mal à parler d’une seule voix.
Malgré leur mobilisation, les travailleurs sociaux restent d’éternels invisibles. Pourquoi ?Tout a commencé avec la décentralisation. Avant, le travail social avait connu un petit âge d’or avec une importante convention collective en 1966, un nouveau diplôme d’Etat en 1967 pour les éducateurs, un secrétariat d’Etat à l’action sociale en 1974, qui a porté des textes non négligeables sur le handicap, les IRTS… Le premier quinquennat de François Mitterrand a été marqué par la création exceptionnelle d’un ministère d’Etat de la Solidarité nationale à qui l’on doit notamment le Conseil supérieur du travail social. Tout cela a constitué une période d’assez forte reconnaissance pour les métiers concernés. La décentralisation a attaqué cet héritage au nom de principes nouveaux tels que la proximité, comme si les travailleurs sociaux n’étaient pas proches de leur public alors que c’est dans leur ADN. Surtout, elle…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques