La fabrique de la grande exclusion des jeunes majeurs
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Premières victimes de la crise économico-sanitaire, les 18-24 ans, en particulier lorsqu’ils ne bénéficient pas de la solidarité familiale, restent ignorés des mesures d’aide accordées par les pouvoirs publics pour affronter les effets collatéraux économiques de la situation sanitaire. Sans revenu d’existence minimal, ils plongent dans la grande exclusion.
L’introduction du portail social édition 2020 de l’Insee portant sur les conséquences économiques, sociales et sanitaires de la Covid en dit beaucoup sur la situation des jeunes à la sortie du premier confinement. Au premier semestre, 715 000 emplois ont été détruits, en particulier des emplois intérimaires souvent occupés par de jeunes salariés. L’Insee précise : “Les jeunes les plus à risque d’occuper ces emplois temporaires ont été particulièrement affectés. 9 % des 15-24 ans en emploi avant le confinement ont perdu leur activité, contre moins de 2 % des 40-65 ans.” La forte dégradation de la situation de l’emploi rend à l’évidence leur insertion sur le marché du travail plus difficile et plus longue, avec le risque de salaires plus bas, d’une dégradation des conditions de vie, de privations,…
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