“L’histoire du travail social montre une absence de considération”
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Publié le : Par : Brigitte BègueLecture : 5 min.
Exclus du Ségur, sous-payés, fragilisés par des logiques budgétaires, les travailleurs sociaux sont en quête de reconnaissance. Pour ce faire, certains acteurs veulent ériger le travail social au rang de science. Un faux combat, répond Jean-Sébastien Alix.
Pourquoi le travail social cherche-t-il une légitimité, comme l’indique le titre de votre livre ?Nous sommes partis de l’idée que certains acteurs voulaient faire du travail social une science ou une discipline à part entière. En ligne de mire, la possibilité de justifier des statuts d’enseignants ou de chercheurs qui n’ont pas de place à l’université, mais également la volonté de légitimer des pratiques professionnelles. Il existe à ce sujet une attente vertigineuse à l’égard de la science, laquelle, en faisant accéder le travail social au rang de recherche académique, pourrait lui fournir une légitimité. Celle-ci a toujours été refusée aux interventions du social, considérées comme relativement ingrates. Les travailleurs sociaux s’occupent de l’envers, de tout ce qui semble ne pas fonctionner, des personnes aux trajectoires chaotiques, des exclus du système… L’histoire du travail social…
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