Publié le : Dernière Mise à jour : 27.11.2020Par : Florence BraudLecture : 2 min.
J’aurais pu le quitter plus tôt. J’aurais dû. Mais je ne l’ai pas fait.Après la première humiliation, je suis restée. Parce qu’il s’est excusé. Parce qu’il avait un peu trop bu. Parce que ses mots ont dépassé sa pensée. Parce qu’il est redevenu gentil.Après la première gifle, je suis restée. Parce qu’il s’est encore excusé. Parce que « c’est la première fois que ça arrive », m’a-t-il juré d’un air désolé. Parce qu’il a juré de ne plus jamais recommencer. Parce qu’il avait l’air inquiet.Après la première raclée, je suis restée. Parce qu’il était tard. Parce que j’étais chez lui. Parce qu’il a pris soin de moi. Parce que je n’avais pas été gentille. Parce qu’il était malheureux.Après le premier viol, je suis restée. Parce que quand même, quand on aime quelqu’un, il faut lui faire plaisir, même si on n’a pas très envie. Parce que dans un couple ça fonctionne comme ça. Parce que j’étais fatiguée. Parce que nous étions chez ses parents. Parce que je n’allais quand même pas tout gâcher pour ça.Petit à petit, j’ai accepté. Les humiliations, les gifles, les raclées, les viols. Parce qu’il s’excusait, parce qu’il me soignait, parce qu’il m’aimait, parce que, parce que, parce que…Petit à petit,…
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