« Je ne veux pas que mes enfants aient peur de moi »
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Publié le : Par : Margot HeimmerichLecture : 2 min.
Marié depuis onze ans, Mickael a entamé il y a huit mois un suivi avec l’association Virage. C’est incité par sa compagne qu’il en a franchi les portes. Après plusieurs rendez-vous individuels, il envisage de participer au dispositif expérimenté par la structure et le Planning familial de la Loire.
Le ton monte vite quand il raconte son histoire. Une jeunesse chaotique rythmée par les coups, les injures, l’abandon. « Je ne dis pas que tout est à cause de mon enfance, mais ça explique beaucoup. » Passé par la rue puis par la Sauvegarde de l’enfance, Mickael, 36 ans, explique : « Rapidement, j’ai compris qu’il fallait que je me débrouille tout seul. Me battre m’apportait du respect, alors la violence est devenue mon moyen de défense. Je n’avais pas de sous, j’étais seul, j’avais seulement mes poings. » Pendant vingt ans, l’homme se construit avec un mode de communication qui se résume à un mot : violence. « Les insultes, pour moi, c’était normal. Le lot quotidien. Avec mes amis, des connaissances, des collègues. »Décrypter le rapport à la violenceQuand il rencontre sa femme, Mickael ne travaille pas. « Elle m’a aidé à m’en sortir, à me mettre…
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