Publié le : Dernière Mise à jour : 02.11.2020Par : Florence BraudLecture : 2 min.
C’est la panique. Depuis des mois, médecins et épidémiologistes se succèdent pour expliquer, alerter, réclamer des moyens supplémentaires pour les hôpitaux et les établissements médico-sociaux. Depuis des mois, les journalistes leur tendent avidement leurs micros et noircissent les pages des journaux de sombres pronostics, à grands renforts de chiffres et de courbes, usant et abusant de l’allégorie de la vague, cette vague qui monte, qui se déploie, qui se fracasse et nous engloutit, et puis qui se retire, nous laissant épuisés. Inanimés. Anéantis. Avant de revenir, plus grande, plus puissante, plus meurtrière…Sur la plage abandonnée, une députée médecin parle encore de « petite grippe » et un infectiologue barbu assure d’un ton péremptoire qu’il n’y a pas de deuxième vague. Et pendant qu’ils pérorent, les lits se remplissent et les soignants sont vidés.Dans un bureau de la capitale, un haut fonctionnaire directeur général demande aux soignants de renoncer à leurs congés. « On paie la garde d’enfants », promet-il. Surenchère d’un (premier) ministre : les soignants qui renonceront aux congés de la Toussaint recevront une prime. Le repos, pas besoin, on dormira quand on sera morts.C’est…
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