Publié le : Dernière Mise à jour : 22.10.2020Par : Florence BraudLecture : 2 min.
Je la voyais venir, cette question. J’aurais dû m’y préparer. Mais j’étais pas prête.J’ai failli répondre : « Il a été tué parce qu’il avait fait un cours sur la liberté d’expression »… mais je me suis retenue à temps. Non. C’est pas ça, la bonne réponse. C’est comme si je disais : « La femme a été violée parce qu’elle portait une jupe », ou : « L’enfant a été frappé parce qu’il n’était pas sage. » La cause, ça n’est pas la victime.J’ai réfléchi. Vite. Comment expliquer l’inexplicable ? Comment trouver les mots justes pour un petit bonhomme et une grande ado ?Alors je me suis lancée, hésitante.J’ai raconté : Charlie, la liberté d’expression, la loi, les droits fondamentaux… Je leur ai parlé de ceux qui avaient perdu la vie pour nous informer, nous, lecteurs, spectateurs, citoyens : Rémi (photographe), Camille (journaliste), Charb (dessinateur)… On peut encore mourir pour quelques mots, quelques traits, quelques idées. On peut mourir pour la liberté. Liberté, liberté chérie.J’ai divagué, divergé, disserté, un ricochet puis un autre, « Liberté-Egalité-Fraternité », c’est notre devise, inscrite sur le fronton des mairies et des écoles… L’école justement, l’école qui éduque, qui enseigne,…
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