« Ce n’est pas l’exercice libéral qui me gêne, mais la relation marchande »
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Publié le : Par : Brigitte BègueLecture : 2 min.
L’exercice libéral du travail social n’est pas massif mais significatif, selon Didier Dubasque, membre de la commission « éthique » du Haut Conseil du travail social, qui s’inquiète que certains, plus aisés que d’autres, puissent « s’offrir un professionnel ».
Comment expliquez-vous que de plus en plus de travailleurs sociaux s’installent en libéral ?Ce phénomène révèle un malaise professionnel assez important. Dans les institutions, les cadres d’intervention sont de plus en plus contraignants, il n’est donc pas étonnant que des travailleurs sociaux souhaitent retrouver une certaine liberté d’agir et assumer les actes qu’ils posent plutôt que d’être soumis en permanence à une autorité administrative ou médicale. L’essence même de leur métier est d’avoir un espace, une autonomie qui leur permettent d’aider une personne en difficulté en construisant avec elle un processus d’accompagnement. Or, aujourd’hui, le système norme et leur demande de donner des réponses procédurales. Pour le moment, ce mouvement de fond reste assez marginal mais il est suffisamment significatif. En 2017, sur mon blog, j’ai rapporté l’histoire d’une éducatrice spécialisée…
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