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“Pour se rapprocher des sans-abri, il faut parfois s’éloigner”

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Comment aider les personnes sans abri à se reconstruire ? C’est tout l’enjeu de la clinique de la rue. Une approche qui exige du temps et des moyens humains, selon le psychiatre Antoine Courtecuisse, mais qui ne peut être qu’une réponse partielle.
Quelles sont les spécificités de la clinique de la rue ?L’abord relationnel des personnes sans domicile est totalement différent des autres. Nous sommes face à des individus qui s’excluent d’eux-mêmes. Ils ont tendance à abolir leur souffrance en se mettant sur la touche. L’idée, avec mes collègues infirmières, assistantes sociales et éducateurs, est de leur ouvrir un horizon sur l’exclusion de soi. Mais, pour se rapprocher d’eux, il faut parfois s’éloigner, tant ils redoutent la relation d’aide. La clinique est particulière aussi car ils sont coupés de leur corps. C’est pourquoi il ne faut pas leur reprocher leur consommation d’alcool ou d’autres toxiques, qui sert à endormir, à apaiser ou à décaler les tourments psychiques et physiques. Les gens de la rue sont hors sujet, comme s’ils voulaient sortir leur être de leur personne. De même, plutôt que d’être dans la continuité de lien, ils ont tendance…
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