Publié le : Dernière Mise à jour : 11.07.2020Par : Florence BraudLecture : 2 min.
Je revois la foule en nombre et en colère, écumant sous le soleil et les slogans.Et j’entends dans la révolte les cris amers qui éclatent et retentissent chez les soignants.Et perdue parmi ces gens qui me bousculent, étourdie, je perds mon souffle et je m’écarte.Quand soudain, je me retourne, il se recule et mes yeux se fixent alors sur sa pancarte.« Macron, regarde ta Rolex, c’est l’heure de la révolte »Marrant, ce slogan. Je souris. Et le prends en photo. Le type qui tient la pancarte me sourit aussi. Connivence de manif.Emportés par la foule qui chante, nous enchante, galvanisés par les autres, nous ne scandons qu’un couplet. Les meneurs sans effort nous poussent, solidaires des nôtres et nous mettent en liesse au milieu des mensonges dictés par eux.« Macron, si tu savais, ta Ségur où on s’la met ! »Marrant ce couplet. Je souris encore. Ségur… la comtesse… les malheurs de Sophie… Sophie Rostopchine… la comtesse de Ségur. Mais en fait non, ça colle pas. Les slogans sont pas bons collègue !Entraînée par ces autres si complices qui brandissent de folles banderoles, ma raison s’est égarée.Et soudain disparues mes pensées mystifiées s’envolent, et retombe la joie trompée du défilé.La…
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