Publié le : Dernière Mise à jour : 18.06.2020Par : M.R.Lecture : 2 min.
« Depuis quatre ans et demi, je vis en Ehpad. Tout y était bien rodé. Et ce, jusqu’au lundi 16 mars. Ensuite, tout a changé avec l’arrivée de mots inconnus jusque-là : Covid-19, confinement, distanciation sociale, gestes-barrières. Dès le 17 mars, nous étions confinés dans nos chambres. Adieu la vie d’avant. C’est là que j’ai attrapé : mal à la gorge, fièvre… Le diagnostic est tombé. Fin d’un monde. Cependant, je n’ai pas été hospitalisée. Je ne le voulais pas. J’ai commencé à vivre au rythme des visites du personnel soignant. Ma température était prise trois fois par jour et on vérifiait la saturation en oxygène. J’ai aussi eu la perte du goût et de l’odorat. Cela revient seulement maintenant. Au bout de 15 jours, on m’a dit que je n’étais plus contagieuse. On a refait une prise de sang. Tout était revenu à la normale. Je n’avais plus de fièvre. Je ne toussais plus. On en a conclu que l’épisode était terminé.Même s’il y a eu 16 décès dans l’établissement [sur 85 résidents, ndlr], j’estime que les personnels n’ont pas failli. Je pense même que c’est tout le contraire. Les aides-soignantes passaient au minimum trois fois par jour pour s’occuper de moi. Elles ont eu un surcroît de travail…
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