Violences conjugales : le huis clos accélère la prise de conscience
Article réservé aux abonnés
Publié le : Dernière Mise à jour : 05.06.2020Par : Maïa CourtoisLecture : 2 min.
Face à la montée des violences intrafamiliales lors du confinement, les associations qui accompagnent des femmes victimes dressent leurs constats. Parmi les axes de travail à venir : améliorer la prise en charge des violences psychologiques, déployer d’autres formes de médiation, veiller aux personnes invisibilisées, femmes en situation de handicap et LGBT+ en tête.
Jocelyne Vaysse vient d’enchaîner cinq appels dans la matinée : médecin praticien hospitalier et psychologue à la retraite, elle est écoutante de la ligne téléphonique dédiée aux victimes de violences de l’association Femmes pour le dire, femmes pour agir (FDFA). Une femme de 76 ans, « rendue presque aveugle par les coups de monsieur », lui a assuré « avec beaucoup d’énergie » vouloir divorcer. Une autre a témoigné d’un mari alcoolisé, devenu plus violent avec le confinement. La période a ceci de particulier que « l’enfermement avec monsieur ou avec une famille délétère fait émerger des prises de conscience, et fait dire à nombre de femmes : cette fois-ci, je divorce, je porte plainte – alors même qu’elles subissent ces situations depuis des années », expose Jocelyne Vaysse. Avec…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques