Publié le : Dernière Mise à jour : 05.06.2020Lecture : 2 min.
« L’annonce tombe comme un couperet. La fermeture des écoles. Je n’ai rien vu venir. Ces mots m’explosent au visage. Je n’ai rien vu venir. Rien préparé non plus. Hier j’étais encore en intervention en classe de 5e. Tout proche d’eux. J’ai passé ma journée avec les élèves, un intervenant extérieur et le professeur principal. Nous avons parlé de persévérance scolaire, de méthodes de travail, de vivre ensemble. Je n’ai rien pris. J’ai eu l’impression de partir comme une voleuse. Pas de dossiers, restés au placard. Juste ma mémoire. L’adaptation, heureusement, est une de mes qualités. Je ne croyais pas à ce qui arrivait. J’étais comme prise dans une spirale, un déni. Je n’ai pas fermé la porte de mon bureau, avec l’impression de partir pour longtemps. Non. Le quotidien du confinement a débuté. Comment accompagner des élèves, des familles, sans avoir accès à eux ? Le téléphone est devenu en quelques heures notre unique lien. J’entends mes formatrices de l’école ou de stage me rabattre les oreilles avec “le lien à l’usager”. L’essence de notre travail. Et voila que nous nous retrouvons tous isolés, loin les uns des autres. Le service social doit continuer. Tant bien que mal. Un sentiment…
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