Publié le : Dernière Mise à jour : 05.06.2020Lecture : 2 min.
« Je n’ai pas l’impression d’être en déconfinement car les mesures pour recevoir les patients sont extrêmement contraignantes. On ne peut en recevoir que deux par heure et par équipe. Il faut désinfecter la salle d’attente après chaque passage, garder une distance de deux mètres, se laver les mains, changer de masque à chaque consultation, en donner au patient… Normalement, je devrais porter une blouse, voire une charlotte, mais on ne les a pas.Ce qui est bizarre, c’est qu’au début du confinement, j’ai eu le sentiment d’être côte à côte avec mes patients, même par téléphone. On vivait le même danger, la même galère. On n’était pas dans la distanciation qu’implique normalement une consultation. Il y avait une écoute de l’un vis-à-vis de l’autre. Les patients me demandaient comment j’allais, c’était très étonnant. C’était plus une conversation. Au bout d’un certain temps, on a repris nos habitudes de consultants et eux de patients. La bonne surprise a été l’élan de solidarité extraordinaire qu’a manifesté l’équipe. On a mis du cœur à l’ouvrage, on a téléphoné en permanence aux patients, en particulier aux familles d’enfants autistes qui ne dormaient plus, se mutilaient. C’était un vrai…
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