Publié le : Dernière Mise à jour : 05.06.2020Lecture : 2 min.
« Je ne sais pas aujourd’hui s’il y aura un “avant” et un “après”. Encore dans le tourbillon du “faire” qui embue la pensée. En revanche, depuis le Samu social à Lyon, dès les premiers jours, j’ai mesuré les conséquences de l’“avant”. Dans un département où le dispositif d’hébergement est structurellement sous-calibré, les sans-abri que nous rencontrons se sont en effet retrouvés, dans un premier temps, confinés dehors, englués sur un bitume depuis lequel la manche est devenue impossible, emmurés dans un dehors face aux portes closes des hébergements déjà pleins et des accueils de jour contraints de fermer, du fait de l’exiguïté de leurs locaux.Le “pendant” a donc été celui des besoins à faire remonter lors des conférences téléphoniques, des solutions à inventer, des montagnes à déplacer… Progressivement, les fontaines publiques ont rouvert tout comme certaines des toilettes de la ville. Des lieux d’hygiène ont pu être proposés, du savon et du gel hydroalcoolique distribués. J’ai vu l’Etat, la métropole, les villes, les associations, se soucier ensemble de l’accès à l’eau, l’enlèvement d’ordures et la nourriture des squats et bidonvilles. Et 500 places d’hébergement supplémentaires…
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