Publié le : Dernière Mise à jour : 05.06.2020Lecture : 2 min.
« Télétravailler avec des élèves déficients visuels pourrait paraître paradoxal. Pourtant, après deux semaines de tâtonnements, le confinement étant parti pour durer, il convenait de trouver comment déjouer le temps et comment renouveler en un clin d’œil nos pratiques. Par bonheur, les collégiens aveugles que j’accompagne dans mon Ulis [unité localisée pour l’inclusion scolaire] sont de vrais geeks. L’idée de les convier simultanément à une séance de Skype germe assez vite alors qu’une avalanche de travail s’abat sur mon assistante et sur moi : transcriptions et adaptations en gros caractères, en braille, programmations mathématiques au format compatible avec le bloc-notes braille des élèves… Chacune travaille sur un portable et envoie par mail aux élèves les documents adaptés. Pour les dessins en relief que nous pourrions réaliser, impossible de les thermogonfler depuis nos domiciles. On abandonne l’idée et on revient à la bonne vieille description de l’iconographie indispensable à la compréhension du cours. Et puis, les parents, eux aussi en télétravail, se mettent à s’adapter un peu, entre deux “conf calls”… De mon côté, tout en veillant sur mes propres enfants, le travail de coordination…
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