Publié le : Dernière Mise à jour : 05.06.2020Lecture : 2 min.
« Je n’aurais jamais imaginé être confrontée à une telle crise sanitaire durant ma carrière. Oui, “nous étions et nous sommes toujours en guerre” contre ce virus, afin qu’il ne puisse pas entrer dans l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Cela implique d’écrire et réécrire des procédures, de les mettre en place, de passer beaucoup de temps à les faire respecter, parfois avec vigueur, par des proches, des résidents que ces proches nous ont confiés. Un étrange paradoxe, donc. J’ai dû me transformer “en flic” pour protéger résidents et salariés : une facette du métier que je ne connaissais pas. Cela implique de repenser chaque geste soignant et non soignant. Nous avons dû en un temps record prendre des mesures qui peuvent parfois aller à l’encontre de notre projet d’établissement, de nos valeurs, comme par exemple restreindre une certaine liberté d’aller à venir pour protéger, mettre une distanciation sociale alors que l’établissement est labellisé à la philosophie de soins de l’“Humanitude”.Impression de jour sans fin : faire et refaire en fonction de la réglementation, désinfecter plus que de raison, restreindre, rassurer, expliquer, passer du temps…
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