Publié le : Dernière Mise à jour : 05.06.2020Lecture : 2 min.
« En temps normal, je fais partie d’une équipe éducative de trois professionnels qui accompagne quatre adolescents avec une déficience intellectuelle sévère à profonde.L’accueil des jeunes s’est arrêté à la mise en place du confinement, et l’ensemble de l’équipe est entré en télétravail. En tant que professionnel de terrain, j’ai pour habitude d’accompagner physiquement les jeunes dans leur développement et leurs apprentissages. Ne pouvant plus être à leurs côtés, j’ai dû changer ma pratique quotidienne.Ma mission première a été d’appeler régulièrement les familles pour prendre des nouvelles de leur enfant et recueillir leurs besoins éventuels en matériels éducatifs ou de loisirs. Il fallait s’adapter à la situation et ne pas perdre de vue les objectifs inscrits dans le projet individuel des jeunes. Les appels me permettaient également d’entendre les difficultés de certaines familles et de leur proposer un soutien via les psychologues de l’établissement. J’ai rapidement ressenti une forme de frustration à ne pas pouvoir prendre le relais de ces familles en souffrance, à ne pas pouvoir intervenir physiquement. Je me sentais parfois inutile au téléphone face à la détresse des parents…
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