Publié le : Dernière Mise à jour : 05.06.2020Par : Florence BraudLecture : 2 min.
Les fenêtres sont grandes ouvertes. D’habitude, à cette heure, c’est le flot continu des voitures, le tintamarre des klaxons et le tintinnabulement des sonnettes de vélos, le soupir des autobus, les voix des passants qui discutent, se hèlent et s’interpellent… C’est le bruit, le brouhaha, la cacophonie de la ville qui s’éveille et s’agite, la rue qui grouille d’enfants qui courent à l’école – pic nic douille, c’est toi l’andouille !Mais ce matin, rien. Ou plutôt, tout. Le bruissement des feuilles du tilleul en face de ma fenêtre, les pas d’un passant qui ne fait que passer, les sifflements, chants, gazouillis, pépiements, mélodies, trilles, sonates et cantates des milliers d’oiseaux… le joli petit bruit du printemps confiné.Une sonnette discrète… C’est la jeune voisine du premier qui ramène le pain de la vieille voisine du quatrième. Un toc-toc sans équivoque… C’est le vieux philosophe du cinquième qui dépose un livre chez le jeune étudiant du troisième. Et puis, un peu plus tard, un bruit sourd et régulier, comme une vibration. Floribel a remis en route sa machine à coudre, il découd nos vieux vêtements et en fait des masques qu’il offre aux uns et aux autres. Un motif à fleurs plein…
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