Prévention spécialisée : « des jeunes abandonnés par les pouvoirs publics »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 05.06.2020Par : Brigitte BègueLecture : 5 min.
Difficile d’aider au confinement dans les quartiers où la population est marginalisée. C’est le cas des jeunes des cités suivis par les éducateurs de la prévention spécialisée. Lesquels, contraints au télétravail la plupart du temps, ne peuvent plus aller vers eux.
Dès le 16 mars, Franck Faberon, éducateur de rue en prévention spécialisée en Seine-Saint-Denis, est averti : plus question d’aller dans les quartiers, la consigne est au télétravail. « La première semaine, j’ai maintenu le contact téléphonique avec les jeunes. Je leur ai rappelé l’importance de rester confiné, des gestes-barrières pour se protéger, eux et leurs familles. Au début, ça a marché, mais très vite la communication s’est tarie », explique l’éducateur qui intervient dans trois quartiers. Malgré la création d’un groupe WhatsApp avec le centre social et une association de mères « Les passerelles de l’espoir », les jeunes ont fini par décrocher de l’espace numérique pour réinvestir l’espace public. Au pied des immeubles, sur le parking ou le terrain de sport… Rien d’étonnant pour Léonard Dehaine, éducateur de rue en Seine-Saint-Denis également, département le plus touché d’Ile-de-France…
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