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“Chacun est renvoyé à sa condition de classe”

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La crise du coronavirus pose une loupe sur les inégalités sociales. Selon le sociologue Bernard Lahire, elle risque d’aggraver les disparités scolaires et d’affaiblir davantage les familles les plus démunies.
Votre dernier livre, Enfance de classes, montre que les inégalités scolaires sont en place dès la maternelle. La crise sanitaire va-t-elle les aggraver ?Certainement car, contrairement à ce qui est dit, il n’y a pas de continuité pédagogique mais plutôt une discontinuité. L’école n’est pas juste du savoir que l’on met à disposition des élèves. Les enseignants essaient de mettre les enfants dans des situations qui leur permettent de s’approprier des connaissances. Cela ne se transmet pas comme un patrimoine matériel. Tous les enfants n’ont pas de connexion Internet, d’ordinateur et, quand il y en a un, il faut parfois le partager avec les autres. Les familles sont inégales au départ. On délègue à l’école l’autorité pédagogique. Mais là, elle ne la prend plus en charge. Chacun est renvoyé à sa condition de classe : il n’y a plus rien pour essayer de contrarier, de modifier les lois de la reproduction sociale. Toutes les institutions jouant…
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