Publié le : Dernière Mise à jour : 05.06.2020Par : Brigitte BègueLecture : 3 min.
Eric Kérimel est en colère. « Je suis atterré par ce qui se passe sur le terrain, notamment dans les Mecs [maisons d’enfants à caractère social]. Malgré les déclarations, le personnel au contact des enfants n’a toujours pas de protections. On a dû faire bricoler des masques en tissu par des mamies et moi j’ai donné les soutiens-gorge de ma femme. On en rigole, mais c’est dramatique », s’insurge le vice-président de L’Eau Vive. Pour le moment, dans cette Mecs, située à Coudoux dans les Bouches-du-Rhône, les choses se déroulent plutôt bien : l’établissement est en milieu rural et doté d’un parc de sept hectares, ce qui permet aux 60 enfants de 3 à 21 ans accueillis de pouvoir sortir. « On a la chance d’être un petit dispositif. Mais la situation est terrible dans d’autres Mecs où sont confinés parfois jusqu’à 200 enfants avec des ados en crise. Chez nous, une quinzaine d’enfants ont pu rentrer dans leur famille, ça a soulagé un peu la structure, mais dans certains établissements, beaucoup de jeunes partis chez eux sont revenus au bout de dix jours, car les parents, souvent en situation difficile, craquent », souligne l’ancien directeur de l’association marseillaise Habitat alternatif…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques