Publié le : Dernière Mise à jour : 02.04.2020Par : Florence BraudLecture : 2 min.
J’avais une vie bien réglée.Le matin, je me levais avant tout le monde. Je me faisais un café, que je sirotais lentement. Je savourais le silence. Flobert se levait à sept heures. Il prenait son café en consultant ses messages. Il ne m’adressait pas la parole. De toute façon, nous n’avions rien à nous dire.Les enfants se levaient à sept heures et demie. Ils prenaient leur petit déjeuner en silence. Ils savaient qu’il ne fallait pas déranger leur père le matin. Ils avaient enfin compris qu’il ne supportait pas le moindre bruit, alors ils faisaient attention.Flobert partait à huit heures.Puis j’accompagnais les enfants à l’école.A partir de neuf heures, j’étais seule à la maison. J’avais quelques heures de calme devant moi. Le calme avant la tempête. Et le décompte pouvait commencer. Dans huit heures, les enfants seraient là. Devoirs, jeux et bain. Dans dix heures, Flobert serait là. Picole, torgnole et viol.Nous avions une vie bien réglée.Mais depuis le confinement, rien n’est plus pareil. Flobert est en télétravail, les enfants sont en école à la maison, et moi… Moi, Florette, je fais comme d’habitude. Je m’occupe de la maison, des enfants et de mon mari. Je fais ce que je peux pour…
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