Dans un communiqué du 19 février, l’Observatoire international des prisons (OIP) dénonce une surchauffe de l’établissement pour mineurs (EPM) de Meyzieu, près de Lyon. Le principe de l’encellulement individuel, habituellement respecté dans les EPM, ne le serait pas toujours dans cet établissement. Il serait ainsi fréquent que des adolescents soient obligés de partager, pendant quelques jours, leur cellule alors même que ni les toilettes ni les douches n’y sont cloisonnées. « Cette suroccupation se fait au détriment de la prise en charge éducative », interpelle la CGT-PJJ. Pour l’OIP, la situation de Meyzieu est représentative de ce qui se passe à l’échelle nationale : 816 mineurs étaient incarcérés en janvier 2020, soit une hausse de 16 % entre 2015 et 2020. La réforme de la justice des mineurs fait craindre une accélération de ce phénomène mettant à mal le principe de la primauté de l’éducatif sur le répressif.
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