La loi de février 2005 a permis l’émergence de structures de soutien entre pairs, le plus souvent cogérées ou autogérées. Au premier rang d’entre elles : les groupes d’entraide mutuelle et les clubs houses.
Le visage fermé, Charles-Henri semble en colère. Il soliloque sa solitude, et le sentiment d’être incompris. Il est à peine 13 heures, ce lundi-là, il est le premier de la journée à franchir la porte du groupe d’entraide mutuelle (GEM) du Cap de Bonne espérance, situé dans le XXe arrondissement de Paris.Ces GEM sont nés de la loi de février 2005 et permettent aux personnes atteintes de troubles psychiques de partager des activités, de loisir principalement, hors de l’univers médical. Ici, deux salariées accompagnent les 26 adhérents qui choisiront de venir.La bienveillance de Laurence, 58 ans, animatrice dans ce GEM depuis fin 2012, rayonne. Elle désamorce toutes les tensions. Une chaise sur le pas de la porte, une cigarette, un café : elle offre un premier sas de décompression à Charles-Henri qui, plus apaisé, revient 5 minutes plus tard écouter de la musique, et parler de blues et des concerts auxquels il a assisté.Ce GEM, principalement…
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