Publié le : Par : Anne Corinne ZimmerLecture : 6 min.
Sans-abri, sans-domicile fixe, travailleurs pauvres sans logement… Une réalité de plus en plus fréquente depuis trente ans. Partout dans le monde, le « sans-abrisme » gagne du terrain, en particulier au sein des grandes métropoles. Une nouvelle pratique sociale a vu le jour en Amérique du Nord avant de se disséminer dans les villes européennes : Housing First. Appelé en France « Un chez-soi d’abord », cette démarche revendique de commencer par loger les personnes avant de penser le soin psychique.
Un « chez soi d’abord », sans injonction préalable telle que « sois clean », « abstinent » ou « stabilisé ». Un logement comme base de départ pour la suite. Tel est le principe de Housing First et de ses déclinaisons en Europe et au Canada. Il s’adresse aux sans-abri ayant des troubles psychiques, des épisodes psychiatriques ou des addictions, comme dans sa version française, le programme « Un chez-soi d’abord ». Il s’agit de ne plus poser de conditionnalité instaurant le logement comme une sorte de graal pour le sans-abri afin qu’il obtempère aux lois de l’approche « par palier » : d’abord une étape (l’usager doit être sobre), puis une autre (il doit…
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