Faute d’un consensus sur leur rôle, leur pratique et d’une intégration réelle dans les équipes, certains travailleurs pairs peuvent ressentir un manque d’autonomie dans leur travail. Et la nécessité de justifier leurs actions de façon incessante auprès des autres professionnels. Eve Gardien pointe également du doigt que « leur évolution de carrière à l’heure actuelle est nulle, leur fonction n’entrant pas dans les cadres des conventions collectives de travail et les règlements internes des établissements et services n’ayant pas statué sur leur situation particulière. En outre, leurs possibilités de mobilité professionnelle sont quasi inexistantes, leur poste étant encore trop exceptionnel pour permettre un changement dans de bonnes conditions. » Un état de fait mis également en exergue dans le guide de la Fédération des acteurs de la solidarité et de la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (Dihal)(1). « Dans ce champ de l’action sociale, l’innovation que constitue le travail pair engendre une difficulté pour les structures accueillant cette pratique : l’intégration des travailleurs pairs dans les conventions collectives ne va pas de soi. Encore non…
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