Depuis quelques années, l’autisme des enfants fait l’objet de multiples colloques, articles, débats plus ou moins militants, livres… En revanche, et malgré une timide approche dans le dernier plan « autisme », les troubles du spectre autistique des adultes sont encore très souvent passés sous silence. Deux sociologues, Lise Demailly et Jérémie Soulé, ont décidé de combler cette lacune en s’appuyant sur une expérimentation menée dans le cadre de la Fédération de recherche en santé mentale des Hauts-de-France et financée par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Questions : comment prendre en charge au mieux ces adultes autistes ? Ont-ils été préalablement diagnostiqués ? Faut-il les accueillir dans des dispositifs spécifiques comme c’est le cas, actuellement, pour seulement 28 % d’entre eux ? La majorité sont hébergés dans des établissements et services médico-sociaux (ESMS), ouverts à toutes les personnes en situation de handicap psychique (maisons d’accueil spécialisées, établissements et services d’aide par le travail, foyers d’accueil médicalisé…), dans lesquels l’accompagnement cible davantage le retard mental que les troubles autistiques. Par exemple, seuls…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques