Publié le : Dernière Mise à jour : 27.01.2020Par : Mélanie MermozLecture : 10 min.
Depuis plus de quinze ans, la ferme de Moyembrie, dans l’Aisne, permet à des détenus en fin de peine de préparer dans les champs leur sortie de détention. Avec sa gouvernance partagée et la confiance affichée envers ses résidents toujours sous main de justice, ce lieu détonne dans l’univers pénitentiaire.
Une pluie fine tombe sans discontinuer sur la ferme de Moyembrie. Dans un des hangars, Jo, 30 ans, trie des carottes qui seront livrées à l’une des six associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) qu’elle fournit. Cela fait deux semaines qu’il est arrivé dans cette exploitation agricole atypique située à Coucy-le-Château-Auffrique (Aisne). Après quatre ans passés au centre pénitentiaire de Laon, il va vivre sa dernière année de détention dans cette ferme de 24 hectares labellisée en agriculture biologique. Comme Jo, 13 résidents bénéficient d’un placement extérieur et travaillent chaque matin de la semaine dans ce chantier d’insertion aux côtés de salariés en contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI) orientés par Pôle emploi. Ici, pas de gardien, pas même de clôtures, mais des bâtiments agricoles en pierre, une chèvrerie,…
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