Publié le : Dernière Mise à jour : 27.01.2020Lecture : 2 min.
Ouverte à Paris il y a un an, la Cité des Dames, qui accueille des femmes sans abri, sept jours sur sept, 24 heures sur 24, a dressé son premier bilan le 15 janvier. En une année de fonctionnement, 788 personnes isolées – âgées en moyenne de 37 ans – ont fréquenté le dispositif, dont 453 en hébergement de nuit. Plus de la moitié sont des migrantes. À leur arrivée, 80 femmes étaient enceintes et 50 % d’entre elles avaient été victimes de violences. Elles ont pu se reposer, se doucher, manger, laver leur linge, rencontrer des travailleurs sociaux, des sages-femmes, des psychologues… Environ 55 % d’entre elles ont été accompagnées sur le plan médical et/ou psychologique, et 43 % ont bénéficié d’un suivi social. L’originalité de ce lieu est, en effet, d’avoir mis en place un partenariat innovant au carrefour de l’urgence et de l’insertion entre l’ADSF (Agir pour la santé des femmes) et l’Armée du salut. Mais si la Cité des Dames correspond à un besoin crucial, tout n’est pas rose pour autant. L’accueil visait d’abord les femmes à la rue depuis longtemps, invisibles, mais « ces grandes cassées », pour reprendre l’expression de la sociologue Marie Loison-Leruste, n’ont pas franchi la porte…
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