Le droit aux origines est inscrit dans la Convention internationale des droits de l’enfant. Pourtant, de nombreux enfants nés sous X n’ont pas accès à leur identité. Une violence faite aussi aux mères, qui témoignent dans le livre Les Fantines de Maria Pia Briffaut.
À sa naissance, elle s’appelait Maria Pia. Entre 4 et 18 mois, sa famille d’accueil l’a surnommée Maryse. Puis elle a été adoptée et ses parents l’ont prénommée Monique. Aujourd’hui, elle préfère qu’on la désigne par son premier prénom, celui que sa mère biologique lui a donné. Maria Pia Briffaut est née sous X en 1955 à Lille, mais elle a grandi à Valenciennes, dans une famille aimante qui lui a raconté très tôt l’histoire de sa venue au monde et de son adoption. « Ce qui m’a évité un choc plus tard. En même temps, comme tous les enfants nés sous X, j’avais des questions sans réponses, des zones d’ombre », souligne-t-elle. Elle attendra le décès de ses parents adoptifs pour s’autoriser à entamer des recherches. Elle a 39 ans quand son parcours du combattant commence. Première déception : au bureau des adoptions du conseil général de Lille, elle apprend que son dossier est…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques