« Il y a urgence à mettre en place un parcours de santé pluridisciplinaire et individuel pour prendre en charge la fragilité particulière des détenus et plus particulièrement celle des femmes. Citons les addictions en tous genres, la prévalence élevée du VIH et des infections sexuellement transmissibles, des divers handicaps, du décrochage scolaire… Les troubles psychiatriques sont omniprésents : 8 hommes sur 10 et 7 femmes sur 10. La question du déterminisme psychique qui mène à la prison et des troubles acquis par suite d’emprisonnement ne doit pas être éludée. La santé revêt une importance capitale, qui n’est pas suffisamment prise en compte et qui exige au minimum des statistiques fiables et constamment remises à jour », rappelle Michel Chassang, du groupe des professions libérales. Une alerte qui rejoint celle d’Adeline Hazan, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) qui, dans un avis publié le 22 novembre 2019, dresse un constat « accablant » de la prise en charge des détenus atteints de troubles mentauxAujourd’hui, 11,9 % de la population carcérale a plus de 50 ans et « ce vieillissement s’accompagnement de handicap et de perte d’autonomie accélérés…
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