Près de 123 000 salariés en situation de handicap, âgés en moyenne de 39 ans, exercent une activité professionnelle dans l’un des 1 279 établissements et services d’aide par le travail (Esat). Développés en France depuis une quarantaine d’années, ils représentent, à l’heure de la société inclusive, un défi humain, social et économique. Mais sont-ils bien adaptés aux nouveaux enjeux du monde du travail, favorisent-ils vraiment l’inclusion, faut-il redéfinir leurs missions, répondent-ils aux attentes et aux besoins des personnes handicapées ? A ces interrogations s’en ajoute une autre : celle de leur légitimité dans un contexte de chômage élevé. Selon Gérard Zribi, fondateur de l’Association nationale des directeurs et cadres d’Esat (Andicat) et directeur général de l’Afaser, association gestionnaire d’établissements et de services sociaux et médico-sociaux, certains se demandent même « pourquoi créer des solutions à caractère professionnel pour les personnes handicapées alors que de nombreuses personnes valides sont dépourvues d’emploi » … L’objectif de son livre est de présenter un état des lieux très documenté mais également critique du travail protégé, de proposer un enrichissement…
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