Contraints par des logiques de gestion de dispositifs, devant faire face, à la fois, à une explosion de la demande et à une baisse des budgets, les travailleurs sociaux sont-ils aujourd’hui en mesure d’accompagner les personnes les plus fragiles dans l’accès à leurs droits fondamentaux ? L’Association nationale des assistants de service social (Anas) ouvre ce débat éthique.
« Depuis près de trente ans, l’exécutif ne s’adresse au secteur social que de façon technique, par voie réglementaire. Aux demandes de sens éthique et déontologique, il est trop souvent encore répondu par des consignes, procédures et règlements. Soumis à un manque de considération particulièrement révélateur, tant symbolique que financier, les assistants de service social finissent alors par se demander à quoi ils peuvent bien servir. » Par ces quelques phrases, Joran Le Gall, président de l’Association nationale des assistants de travail social (Anas), résume ce que d’aucuns appellent le « malaise des travailleurs sociaux », la perte de sens de l’accompagnement social.A l’occasion d’une journée d’étude organisée le 8 novembre à Paris, l’Anas s’est ainsi interrogée sur les…
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