Un cabinet médical sur dix fait preuve de refus de soins discriminatoires : tel est le résultat d’une étude commandée par le Défenseur des droits et par le Fonds CMU-C, publiée le 28 octobre. Le caractère discriminatoire du refus de soin est défini par la différence entre les taux d’obtention d’un rendez-vous. Ainsi, « 12 % des cabinets contactés refusent un rendez-vous à la patiente bénéficiant de la CMU-C ou de l’ACS (aide au paiement d’une complémentaire santé, NDLR), alors qu’ils l’accordent à une patiente non bénéficiaire qui formule, à la même période, une demande de rendez-vous portant sur le même type de pathologie sans caractère d’urgence ». Trois spécialités médicales ont été prises en compte dans ce testing réalisé entre février et mai 2019, qui constitue une première nationale : gynécologie, psychiatrie et chirurgie dentaire. L’étude se concentre sur des patientes, pour des raisons de comparabilité. Entre ces trois spécialités, les écarts varient : les refus de soins discriminatoires sont le fait de « 9 % des chirurgiens-dentistes, de 11 % des gynécologues et de 15 % des psychiatres ». Ce phénomène est « jusqu’à deux fois plus marqué » pour les bénéficiaires de l’ACS que…
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