En 2018, le journaliste Mathieu Palain est resté six mois à Auxerre dans un service de la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse). Il en a tiré Sale gosse, un roman réaliste sur l’univers de la délinquance, des éducateurs spécialisés, des foyers, des jeunes de banlieue qu’il connaît bien puisqu’il est né à Ris-Orangis (Essonne). Son héros, Wilfried, a été abandonné par sa mère et placé dans une famille d’accueil affectueuse. Mais en grandissant, l’adolescent se pose des questions : qui est-il, d’où vient-il ? De sa mère, il a une photo et sait qu’elle s’appelle Louise et qu’elle n’habite pas très loin de chez lui. On lui a dit aussi qu’elle était toxicomane quand elle l’a eu et qu’elle ne pouvait pas s’occuper de lui. Wilfried voudrait être footballeur professionnel. Mais, un jour, alors qu’il participe à un match, la rage le prend et il frappe un joueur. Exclu du foot, il sombre dans la délinquance le jour où il apprend que le tribunal a accepté que sa mère biologique récupère sa garde. Encadré de deux policiers, il est conduit chez elle, mais s’enfuit aussitôt que ces derniers ont le dos tourné. Nina, éducatrice en milieu ouvert à Evry, a l’habitude des jeunes cassés par la vie…
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