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Parce qu’il y avait l’amour

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Elle a le corps au bord des lèvres. Son corps brisé et humilié.Elle me parle d’elle, un peu, et de lui, beaucoup. Elle raconte. La première rencontre, le premier regard, le premier rendez-vous, le premier baiser, et puis… Elle raconte encore. L’amour, les études, l’amour, le travail, l’amour, le premier studio, si petit, mais tellement suffisant pour eux, pour leur amour…Et puis… Le mariage, l’amour, le premier enfant, l’amour, le deuxième enfant, l’amour, toujours l’amour… et l’accident. L’accident bête. Parce que, de toute façon, c’est toujours bête, un accident. Vélo contre voiture. Forcément, elle n’avait aucune chance. De la chance, pourtant, elle en a eu. Elle aurait pu y laisser la vie, elle n’y a laissé « que » ses jambes, me dit-elle dans un sourire.Il y a eu l’avant, il y a l’après. Elle a troqué son vélo contre un fauteuil. Elle n’a jamais pu reprendre le travail. Trop compliqué, trop douloureux. Maintenant, elle est coincée entre un mari devenu aidant et une maison devenue prison. Dehors, tout lui est hostile. La rue, la ville, les commerces, les gens et leurs regards empreints de pitié, les gens et leurs mains qui se saisissent de son fauteuil pour la pousser à droite,…
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La minute de Flo

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