Telle une petite souris, je suis allée à l’assemblée générale de la Fedesap. J’étais de passage à Paris, j’avais quelques heures à tuer le matin, alors tiens, pourquoi pas ? L’aide à domicile, ça me rappellera quelques souvenirs, c’était mon job il y a quelques années. Souvenirs.Premier poste. Toulouse, été 2003, en pleine canicule. Moi, Florence, monitrice-éducatrice diplômée, je ne connais rien de rien à l’aide à domicile… mais j’ai besoin de bosser, alors je prends, faute de mieux, et puis ça ne doit pas être si compliqué, non ? Fatale erreur. Je commence léger : 20 heures par semaine chez une personne âgée dépendante, du lundi au vendredi… Et puis un week-end de temps en temps, pour soulager les aidants… Et puis la nuit, quand la famille part en vacances… Et le petit contrat se transforme en du 7 jours sur 7, nuits comprises, sans repos ni répit. Je suis femme de ménage, dame de compagnie, assistante, bonne à tout faire. Je suis dépitée, épuisée, humiliée quotidiennement par cette vieille bourgeoise qui claque des doigts pour m’appeler. Je démissionne.Deuxième poste : un remplacement de week-end chez une personne âgée, avec promesse d’augmenter très vite les heures. Je prends !…
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